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Quality Journalism in the Digital Age

Tournages difficiles en saison des pluies – Histoires Africaines II – Atelier au Cameroun

Il pleut à torrents. La pirogue chavire, mais Jérôme Demenou, le cameraman de l’équipe du Cameroun arrive à tenir son équilibre. La camera est bien protégée, mais les vêtements des journalistes sont trempés. Soudain, le cameraman s’arrête: « Je n’entends plus rien », dit-il. A cause de la pluie, le micro a cessé de fonctionner. Nous sommes sur le fleuve Wouri, non loin de Douala, la capitale économique du Cameroun. Les trois reporters préparent un film sur la jacinthe d’eau, une plante dévastatrice qui menace les côtes. Jérôme avance avec précaution dans la pirogue et accroche le micro-cravate au col de l’ancien pêcheur David, notre protagoniste: ‘Ça va, le son est bon’. Ouf, malgré les conditions difficiles, le tournage peut continuer.

C’est avec beaucoup d’engagement que quatre équipes venant d’Algérie, du Congo Brazzaville, du Bénin et du Cameroun se sont réunies à Douala pour une formation sur les grands reportages TV, dans le cadre du projet « Histoires Africaines II ». Après deux semaines de travaux intensifs, nous sommes parvenus à achever quatre films de 12 minutes. Les participants ont essayé de nouvelles techniques. Ils ont filmé avec une camera en mouvement, ils ont enregistré des interviews en pleine action.

Et voilà leurs films.

L’équipe du Congo Brazzaville s’est intéressée à l’agriculture. Frédérique Missamou, Nestor Ebongo et Ulrich Lekaka ont suivi Jean-Pierre Imélé, surnommé «le Roi du bio du Cameroun ». L’agriculteur essaie de développer de nouveaux spécimens de fruits et de plantes et travaille en étroite collaboration avec des petits cultivateurs.

L’équipe d’Algérie (Naima Chekchak, Lounès Ferai, Sami Grina) s’est penchée sur l’écrivain Marie-Louise Eteki Otabéla. Une femme militante, qui s’oppose au régime existant.

Les Béninoises – une équipe exclusivement féminine – ont choisi de montrer le processus de certification du cacao. Abiath Oumarou, Gisèle Abissi et Rosemonde Tchiapke se sont déplacées dans la partie anglophone du Cameroun et se sont donné la peine de nous expliquer toutes les étapes de la transformation de la plante jusqu’au produit fini.

Les Camerounais nous montrent le combat acharné d’un village contre la jacinthe d’eau. Cathy Toulou, Jérôme Demenou et Giovanni Temdie accompagnent les villageoises qui  essaient de transformer le diable en ange. Ils essaient de vivre désormais des produits dérivés de la jacinthe d’eau qu’ils fabriquent eux-mêmes.

Date

Tuesday 2013-10-01

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