Le management des radios burundaises
Une semaine de cours de management organisée par la Deutsche Welle Akademie pour les responsables de stations radio : il était notamment question de multiplier les stratégies qui poussent les annonceurs à acheter des espaces publicitaires auprès des quinze stations de radio présentes au Burundi. Erik Houinsou, formateur spécialisé dans le développement des ressources humaines, s’est concentré sur deux grands dossiers : comment mettre en place une meilleure répartition des tâches au sein d’une entreprise audiovisuelle et comment assurer une meilleure écoute critique des programmes pour en booster la qualité ?
La radio, le média de référence
La radio est de loin le média numéro un au Burundi. Elle œuvre depuis la deuxième moitié des années 1990 à la réconciliation nationale. Essentiellement financées par des ONG, les stations ont contribué au rétablissement de la paix et de l’Etat de droit dans le pays. Dans un climat de démocratisation relative de l’information, les bailleurs de fonds internationaux ont toutefois tendance à réduire leurs apports financiers. Les radios se retrouvent alors devant un nouveau défi : devenir compétitives dans un paysage audiovisuel en pleine mutation.
C’est le challenge auquel souhaite faire face Vincent Nkeshimana, directeur de Radio Insanganiro, l’une des stations les plus écoutées du pays. Il souligne qu’il est très difficile de passer de la fonction de journaliste à celle de dirigeant. ” Je ne m’étais pas assez penché sur le problème de la répartition des tâches au sein de l’entreprise, pour mieux canaliser les aptitudes des uns et des autres ” explique-t-il. ” Désormais, tout sera passé à la loupe du transfert de responsabilité. ”
L’aircheck, facteur de développement
Pour Léonce Niyongabo, chef d’antenne à Ngozi de la RPA (la Radio publique africaine), c’est l’écoute critique comme facteur de développement des ressources humaines qu’il convient de pratiquer. ” On faisait certes des airchecks “, souligne-t-il. ” Mais on ne connaissait ni la procédure exacte, ni le bien-fondé de ce genre d’exercice dans le but d’améliorer nos programmes et de motiver nos équipes. ” Avec en poche un ” protocole de conduite de la réunion d’analyse du produit “, Léonce Niyongabo veut réfléchir avec toute son équipe aux améliorations éventuelles à apporter à ses programmes. Au menu également de son nouvel agenda : donner un feedback régulier à ses producteurs sous la forme d’une assemblée dirigée par une présidence tournante.
Pour de plus amples explications et pour écouter d’autres réactions, cliquez sur le micro-trottoir ci-dessous réalisé à Bujumbura !
Micro-trottoir : pourquoi assister à un cours de management?
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