Dix africains à Berlin – l’ultime étape de ‘Histoires Africaines’

” Ein, zwei, drei, …. Zehn. Ok tout le monde est là “, compte Stephie à l’entrée du métro sous le regard éberlué de tous, c’est-à-dire : Abiatou Oumarou du Benin, Khady Racine Diop du Sénégal, Elysée Ngindu Odia de la RDC, Madiha Boukal du Maroc, Ramata Konaté du Mali, Ibrahima Keita de la Guinée, Luigi Giovanni Temdie du Cameroun, Nestor Ebongo du Congo Brazzaville, Oumar Coulibaly du Burkina Faso et Taha Jemai de la Tunisie. Il s’agit des dix journalistes et techniciens audiovisuels venus à Berlin dans le cadre du projet ” Histoires Africaines “. Arrivés la veille, tous ont déjà subi le froid réfrigérant de l’été allemand. C’est donc bien équipé que la délégation africaine s’embarque pour une aventure à grande vitesse de 14 jours à Berlin.

Visite à la Deutsche Welle

Première escale, la cérémonie officielle d’accueil du groupe par l’équipe de la Deutsche Welle Akademie. Carsten von Nahmen, Michael Tecklenburg, Rodrigo Villarzu et Gerlind Vollmer. Pour la partie organisation, ce sont l’omniprésente Stephanie Pierzchala est la charmante Louiza Brose qui nous ont permis de nous intégrer facilement et nous ont donné l’impression d’être chez nous. La cérémonie d’inauguration a lieu dans une ambiance très chaleureuse au siège de la Deutsche Welle à Berlin. Deuxième étape, la visite guidée de la Deutsche Welle. Des couloirs interminables, des studios dont rêvent les présentateurs et animateurs du groupe, des équipements performants, qui nous rappellent amèrement la modicité des moyens de nos organes de presse. Il fallait voir nos yeux briller d’admiration…

Plus la machine s’emballe au fils des jours, plus la surprise est grande. Visite de l’ARD, rencontre avec les professeurs et étudiants en thèse, filière africanisme de l’université de Humboldt, visite guidé du parlement, rencontre et discussion avec l’association des entreprises germano africaines, rencontre avec les autorités du ministère des affaires étrangères. Partout nous avons discuté sans fard des réalités de nos pays. Des rencontres qui ont permis de faire tomber les stéréotypes de part et d’autre.

Métro- boulot – dodo

Puis nous atterrissons à nouveau au siège de la Deutsche Welle pour la deuxième partie de notre séjour en Allemagne : la coproduction. Les représentants des dix pays africains seront repartis en trois groupes pour trois grands reportages à réaliser dans la ville de Berlin. Après d’intenses discussions : l’énergie solaire, les transports publics, l’intégration d’un immigré africain. Une nouvelle immersion dans la ville de Berlin commence pour les groupes. Pour le travail ou même pour se déplacer simplement il faut prendre le métro, le bus ou le tram ou même les trois. On s’est même surpris à se voir courir pratiquement comme les Allemands pour rattraper l’un ou l’autre de ces moyens de transport. Le stress de travailler dans un nouvel environnement, avec une nouvelle équipe est vite compensée par la découverte de la ville sous divers angles. La joie de se retrouver, se raconter nos expériences de la journée ou se taquiner, adoucit la nostalgie que nous avons de nos proches. Nos derniers jours à Berlin c’est métro- boulot – dodo.

Le travail proprement dit sur le terrain a été l’un des meilleurs moments du séjour, des journalistes et techniciens africains qui se rencontrent pour la première fois autour d’un reportage dans un pays nouveau, imaginez le reste. Le professionnalisme aidant, le travail s’est passé comme sur des roulettes. Ambiance, échange et complicité ont permis d’avoir un résultat de qualité grâce à l’équipe d’encadrement.